Cachets et tampons chinois : le sceau d'un passé impérial
Sous presque chaque vase, théière ou bol chinois se cache un secret. Parfois six caractères en bleu cobalt. Parfois un simple symbole. Et parfois... rien du tout. Pour bien comprendre l’univers de la porcelaine chinoise, il faut apprendre à regarder dessous. Car c’est souvent là, bien dissimulée, que débute l’histoire.
Les cachets et tampons chinois ne sont pas simplement décoratifs. Ce sont des traces des fabricants, des références à des empereurs, des périodes ou des ateliers. Ils aident à déterminer la valeur des porcelaines chinoises – et peuvent induire les amateurs en erreur. Un œil exercé n'est donc pas un luxe pour distinguer la réalité de la fiction.
Que signifient les cachets chinois ?
Ce n’est qu’à partir de la dynastie Ming (1368-1644) que l'on peut vraiment parler de porcelaines chinoises avec des cachets méthodiques et standardisés. C’est avec l’arrivée de l’empereur Xuande (1426-35) que s’est développé le sceau impérial que l’on connaît majoritairement aujourd’hui.
Le cachet chinois classique est composé de six caractères chinois : deux pour la dynastie, deux pour l’empereur et deux pour le placement (« fabriqué durant l’année de... »). Par exemple, un tampon apposé sur une porcelaine chinoise peut indiquer « fabriqué sous le règne de l'empereur Kangxi », même si l'objet a en réalité été fabriqué cent ans plus tard.
C’est là que réside la problématique : tous les cachets ne sont pas authentiques. En effet, à de nombreuses époques, il était d'usage de faire référence à un empereur antérieur – pour lui rendre hommage, imiter le style de l’époque ou simplement pour des raisons esthétiques. Pour une datation et une évaluation correctes, il est donc préférable de faire confiance à un expert en antiquités chinoises, comme Antiquités Picart.
Comment les fabricants chinois utilisaient-ils les cachets ?
L'utilisation de cachets et tampons chinois variait énormément selon le lieu de production ou l’usage de l'objet.
- À la cour : la porcelaine impériale était souvent ornée de tampons d’une grande précision, peints à la main dans un sous-émail bleu
- Pour l’exportation : la porcelaine craquelée et les objets d’exportation plus récents ne portent souvent pas de cachet
- Ateliers commerciaux : ils utilisaient parfois des noms fantaisistes ou des tampons décoratifs ressemblant visuellement aux vrais
Le cachet est donc une pièce du puzzle, pas une preuve concluante. Ce n'est qu'en associant la forme, l’émail, la décoration et en s’appuyant sur sa connaissance des matériaux qu'un expert peut correctement dater un objet et en estimer la valeur.
Comment reconnaître un tampon sur une porcelaine chinoise ?
Soyez attentif à ces éléments :
- Nombre de caractères : il y en a généralement six mais aussi parfois quatre ou même deux
- Style de l’écriture : un tracé net et symétrique indique une qualité impériale ; une écriture plus relâchée est plus fréquente sur les pièces plus tardives ou les imitations
- Emplacement et couleur : souvent au centre sous l’objet, en bleu, rouge ou en émail de fer
- L’absence de tampon ne signifie pas automatiquement que l’objet n’a pas de valeur – au contraire.
Vous souhaitez connaître la signification du cachet sur votre porcelaine ?
Vous avez une ancienne assiette, un vase ou un bol chinois avec un tampon dessous ? Ou peut-être un objet sans cachet, mais dont vous soupçonnez qu'il a de la valeur ?
Antiquités Picart se fait un plaisir de vous aider à reconnaître, interpréter et évaluer les cachets et tampons chinois. Nous examinons chaque pièce dans son ensemble – en tenant compte des détails et du contexte – et nous vous donnons une estimation correcte de la valeur de vos porcelaines chinoises.
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